Bivouac à la Montagne noire: un endroit sous-côté à 1h de Toulouse
Plein été. Dans le centre de Toulouse, il fait 35 degrés. À l’ombre.
On cherche à fuir la chaleur. Cette fois, sans aller trop loin. L’entrée de la Montagne noire n’est qu’à 45 minutes de chez nous, et on y trouve une multitude de lacs.
Lac de Pradelles-Cabardès, Lac de Saint Ferréol, Lac de Laprade Basse, Lac des Cammazes et enfin, le Lac de la Galaube. C’est celui qu’on choisit, un peu au hasard.
Il n’y a pas vraiment de parking. Pas une seule voiture à l’horizon. Signe que ce n’est pas, encore, touristique. Parfait, c’est ce qu’on voulait.
On se gare au bord d’un chemin, qui descend vers le lac. La tente sur le dos, la table dans une main et les chaises dans l’autre, on s’engouffre. Il y a quelques centaines de mètres de forêt à passer, puis on le voit. Le lac.
On a juste besoin d’une petite parcelle, plate, pour poser la tente. On a de la chance. Il y en a une, juste là.
En attendant le coucher de soleil, on se baigne. L’eau est fraîche, elle aussi. Ça fait du bien.
Le silence règne. On entend seulement le cliquetis de l’eau, qui vient s’écraser sur les cailloux et le sable. De temps en temps, un poisson saute au milieu de lac. Et puis plus rien.
Quand on met les pieds dans l’eau, c’est un peu comme si on rentrait dans un temple. Il y a une dimension sacrée, presque, tellement c’est calme. Tellement c’est apaisé.
Et puis, il arrive. Le ciel prend, petit à petit, des couleurs rosées. Il reflète. Sur l’eau calme, apaisée et maintenant rosée. Les derniers rayons viennent illuminer le lac, comme s’il brillait, à la surface.
Ici encore, il n’y a personne. On entend, seulement de temps à autre, un cri de chevreuil, au loin. Très loin.
C’est différent des Pyrénées, la Montagne noire. L’énergie y est plus douce, plus calme. C’est moins brut, moins intense que la montagne. Je crois.
C’est lorsque le ciel perd ses couleurs et que les étoiles commencent à prendre place, que l’on se met à table. Le réchaud, l’intensité des flammes, le bruit des pâtes qui se réchauffent, tout y est.
Un dîner pas comme les autres, dans le calme, face au lac, un samedi soir.
La nuit est fraîche, le duvet 15 degrés fait l’affaire. C’est rare de l’utiliser, dans les Pyrénées. Ça m’est déjà arrivé, en plein été, d’utiliser le -10 degrés. La météo peut, très vite, changer.
Mais pas ici. Ici il fait bon. Plus frais qu’à Toulouse, moins qu’au sommet des Pyrénées.
De temps en temps, un bruit. Un écureuil qui court sur les feuilles, un oiseau qui vole entre les arbres. J’imagine, je fais des suppositions. Parce qu’on ne voit pas vraiment, finalement.
On dort bien, à la Montagne noire. Très bien.
Au petit matin, lorsque le soleil se lève, c’est encore plus magique que la veille. Encore plus calme. Alors on prend le temps. De boire le thé. De tendre le hamac, entre deux arbres. De lire.
C’est seulement au fur et à mesure que le soleil se lève dans le ciel que l’on entend, petit à petit, des voix s’élever. Des familles, des couples, qui viennent pour la journée. On doit en croiser 5, dans la journée. Trois fois rien, en plein été.
C’est ce que j’aime, à la Montagne noire. Le fait que ce soit déserté. Il n’y a pas de grand pic, de hordes de Merens ou de sommets enneigés, seulement du calme.
Et c’est déjà bien assez.
J’espère que cette aventure vous aura donner envie de découvrir la Montagne noire et ses nombreux lacs, dont on parle si peu mais qui est pourtant si près et si ressourçante, sur le temps d’une journée ou d’un week end.
Si c’est le cas, laissez-moi un joli commentaire, ça me fait toujours plaisir de vous lire. Et puis, n’hésitez pas à le partager autour de vous, à quelqu’un qui aurait besoin d’inspiration et d’aventure!
Florine