Un lac en forme de coeur, sur le toit des Pyrénées
Départ : village d’Aydius (Pyrénées-Atlantiques, 64490) : Parking du Col de Lassere
Durée : 6h aller-retour (possibilité de faire une boucle : 8h)
Dénivelé : 1100m
3 heures de route de Toulouse. 2 heures de Biarritz. En plein cœur des Pyrénées atlantiques.
Ça faisait quelques temps que je voyais défiler, sur Instagram, des photos de ce lac. En forme de cœur, pour de vrai.
Sur une journée, avec le temps de trajet, ça faisait beaucoup. Alors on a pris la tente et le duvet.
Un week-end sur un coup de tête, comme on les aime.
3 heures plus tard, nous voilà garés sur le parking. Sur le départ. La montée est exigeante. 3 heures dans le brouillard, à grimper plus de 1000 mètres de dénivelé. On entend les cloches des chevaux, au loin, mais on ne les voit pas. Tout est blanc autour.
Ça monte, ça monte, ça monte. Et puis, un pierrier. Les roches glissent sous nos pieds. Pourtant, on peut déjà sentir le lac. Il est juste derrière la montagne, juste après ce dernier effort.
On entend déjà les voix de ceux qui, arrivés quelques heures plus tôt, commencent doucement à préparer leur dîner. Sûrement un repas déshydraté, à faire réchauffer. Un qui a le goût du réconfort, du repos bien mérité.
Et puis c’est à notre tour, d’y arriver. D’admirer. Parce que c’est vraiment ça, ce que ça fait. Au-dessus des nuages, il fait beau. Le soleil commence doucement à se coucher. Le lac prend des couleurs dorées.
Les montagnes, les nuages, les chevaux. Rien de plus. Rien de moins.
Jusqu’à la nuit tombée, on reste là, à admirer. Et quand l’obscurité prend le relai, on s’amuse à regarder, encore et encore. Les étoiles, la Voie lactée. Parce qu’on voit tout, à cette hauteur. Loin de la pollution. Loin de toute trace humaine. Loin de tout.
Ce matin, on était à Toulouse. Ce soir, je me couche sous les étoiles, au cœur des Pyrénées. C’est ce que je me répète en m’endormant ce soir là, comme pour essayer d’y croire.
Ses rayons nous réchauffent la peau, lorsque l’on mange nos barres chocolatées, en guise de petit-déjeuner. À cet instant précis, elles ont un goût de cinq étoiles. Un goût de magie, d’unique, d’exquis.
Alors on se laisse rêver. Avant de repartir.
C’est seulement quelques heures plus tard, que l’on prend de la hauteur. Que l’on voit, vraiment, le cœur. Il n’y a aucune déception. Les gens avaient raison. Il n’y a aucune tromperie, aucun mensonge. C’est époustouflant de beauté. C’est majestueux. C’est grandiose.
C’est un lac en forme de cœur, pour de vrai.
On avale les derniers mètres de dénivelé, puis on longe la crête. Celle qui surplombe tout. Celle d’où tout parait si petit, si insignifiant et si majestueux à la fois. Drôle de sensation.
Je crois que c’est ce que je préfère, en montagne. Cette sensation. Cette sensation qui te prend tout entière et te rappelle, profondément, dans toutes tes tripes, d’où tu viens.
Les chevaux sont à quelques mètres seulement. On les voit, aujourd’hui. Impressionnants de force, sauvages. Ça se voit, ça se ressent, qu’ils passent des mois loin de tout, dans la montagne. Ils sont comme à l’état brut. Dans leurs yeux, on peut voir toute la puissance des éléments. Des orages, des vents, des rayons.
Ils n’ont pas peur. Moi, oui. Moi, je me sens toute petite, toute faible, face à eux. Toute cette nature qu’ils ont en eux, je l’envie. J’envie leur force à rester ancrés, connectés, dans un monde où tout vacille.
Je crois, que l’on a beaucoup à apprendre, d’eux.
Et plus on s’éloigne, plus la nostalgie s’installe. C’est, déjà, bientôt fini. Le parking se rapproche, petit à petit. Là où il n’était qu’un point, on peut maintenant deviner la couleur des voitures garées en file indienne.
Le retour, c’est toujours le plus difficile. Parce qu’on se demande déjà quand est-ce qu’on va revenir. La réalité, c’est qu’on ne revient presque jamais. Dire au revoir à un lieu, c’est peut-être plus simple que de faire ses adieux.
J’espère que ces mots vous auront donner l’envie d’aller passer quelques heures, si ce n’est quelques jours, en montagne. Que ce soit pour découvrir ce lac en forme de coeur, ou ailleurs.
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Florine.